INVESTIGATION OCEANOGRAPHIQUE ET OANIS Nos questions Ufologiques nous orientent vers le cosmos, cependant certaines réponses pourraient venir des Abysses
L’étape chimique voit se constituer les briques du vivant, c’est-à-dire des acides aminés et des nucléotides. Ceux-ci sont composés des quatre « atomes de la vie » (l’hydrogène, l’oxygène, le carbone et l’azote), auxquels s’ajoute le phosphore pour les nucléotides. Les acides aminés sont au nombre de vingt ; ils s’accrochent comme les wagons d’un train, dans un ordre déterminé, et forment 1012 sortes de protéines différentes. Certaines de ces dernières facilitent d’autres réactions : ce sont des catalyseurs biologiques, qu’on appelle « enzymes ». Les nucléotides s’arrangent en molécules hélicoïdales géantes, baptisées acides nucléiques ; ceux-ci (l’acide ribonucléique, ARN, et l’acide désoxyribonucléique, ADN) portent l’information génétique. crédit: Aurélia MAGIDS emse.fr
Article source: exobiologie.fr
Comment les molécules organiques se forment-elles et évoluent-elles dans l’univers ? C’est sur cette question que travaillent les membres de l’équipe d’Astrochimie du laboratoire PIIM à Marseille.
Les briques élémentaires des macromolécules qui constituent les systèmes vivants ont pu se former dans l’espace avant d’ensemencer la Terre primitive où la vie a émergé. L’équipe d’Astrochimie du PIIM cherche à savoir comment ces briques élémentaires peuvent se former dans les nébuleuses et les disques proto-planétaires, en recréant au laboratoire les conditions physico-chimiques de ces environnements extra-terrestres.
Laurie Mannessier et Jonathan Strutz, étudiants en audiovisuel, ont réalisé ce film de 16 minutes intitulé « De l’inerte au vivant » qui présente les activités menées au sein de l’équipe d’Astrochimie du PIIM :
Cellules d’Archées de Thermococcus kodakaraensis en division. Crédits photo : E.Marguet, P.Forterre, Institut de Génétique et Microbiologie, Université Paris-Sud et I.Fourquaux, S.le Blond du Plouy Centre de Microscopie Electronique Appliquée à la Biologie, Faculté de Médecine Rangueil, Toulouse.
Les travaux réalisés par Carl Woese et George Fox à la fin des années 70 ont révélé que le monde vivant n’était pas divisé en deux domaines (Procaryotes et Eucaryotes), mais en trois domaines.
Le premier groupe de procaryotes, qu’ils baptisèrent Eubacteria (eu = vrai) regroupait la plupart des bactéries classiques ainsi que ceux extraits des mitochondries et des chloroplastes eucaryotes. Le deuxième groupe rassemblait quelques bactéries anaérobies strictes capables de produire du méthane comme déchet de leur métabolisme (méthanogénèse). A cause de leur métabolisme singulier, supposé être très primitif sur la base de modèles de la composition de l’atmosphère terrestre ancienne (il y a 3-4 milliards d’années) et possiblement présent chez les premières formes de vie, Fox et Woese baptisèrent ce groupe Archaebacteria. Le dernier groupe était constitué des eucaryotes.
Quelques années plus tard, Woese proposa d’enlever le suffixe bacteria au mot archaebacteria, afin de souligner les différences évolutives profondes séparant ces deux domaines, et les trois domaines devinrent: Archaea, Bacteria, et Eucarya. A l’époque la plupart des groupes connus d’archées étaient composés d’organismes vivant dans des niches écologiques considérées comme extrêmes. Ceci a conduit à populariser l’idée, toujours très ancrée dans une partie de la communauté scientifique, que les Archaea sont des organismes restreints aux environnements extrêmes et à leur associer le sobriquet d’extrêmophiles. Or cette image est très éloignée de la réalité car il a été montré dès les années 90 que les Archaea sont présentes dans tous les milieux habitables, et notamment les milieux non extrêmes.
Pour en savoir plus sur l’histoire de la découverte des archées, leur origine, leur évolution et leur diversité, nous vous invitons à lire l’article suivant, en Français, disponible à partir de la page web de Céline Brochier :
Gribaldo S, Forterre P, Brochier-Armanet C., Les ARCHAEA : Evolution et diversité du troisième domaine du vivant, Bull. Soc. Fr. Microbiol. (2008); 23(3):137-145 (accès libre à l’article pour tous )
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