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Le voilier de Tara Oceans s’apprête à explorer l’Arctique

Tara est un voilier en aluminium conçu pour la navigation en mers polaires. La forme de sa coque lui permet d'être pris par la glace de la banquise. Dans cette situation, il serait simplement soulevé. © Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

Tara est un voilier en aluminium conçu pour la navigation en mers polaires. La forme de sa coque lui permet d’être pris par la glace de la banquise. Dans cette situation, il serait simplement soulevé. © Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

Article source: futura-sciences.com

Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences, le :Le 23 avril 2013 à 17h56.
 FuturaSciences

Branle-bas de combat pour l’équipe de Tara Oceans Polar Circle : le navire océanographique va repartir en mer, vers le nord, cette fois, pour des études du plancton, bactéries comprises, tout autour de l’océan Arctique. La région est mal connue et l’enjeu scientifique est considérable. Le travail ne manquera pas pour les océanographes, durant les sept mois de ce voyage.

Le 19 mai 2013, la goélette Tara quittera le port de Lorient et fera route vers Tromsö, en Norvège, un peu au-delà du cercle polaire arctique. À bord, des biologistes et océanographes, notamment du CNRS, de l’EMBL (European Molecular Biology Laboratory) et du CEA, effectueront des analyses de plancton. Que ce soit par la photo où la génétique, ils en étudieront tous les organismes, virus, archées, bactéries, algues et petits animaux. Il n’est pas si fréquent qu’un navire si bien équipé reste si longtemps dans ces régions, qui restent très mal connues alors qu’elles évoluent rapidement sous l’effet du changement climatique.

L’équipage et les scientifiques entameront le contournement de l’océan Arctique dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, commençant par le mythique « passage du nord-est », le long des côtes de la Sibérie. Ils termineront par le non moins célèbre « passage du nord-ouest », à travers l’archipel du Grand Nord canadien, qui ne fut franchi pour la première fois qu’entre 1903 et 1906 par Roald Amundsen sur un petit voilier, le Fram.

 Tara Oceans, une épopée scientifique

Le navire de Tara Oceans est conçu pour ces mers froides et encombrées de glaces puisqu’il a été réalisé pour Jean-Louis Étienne. Le grand explorateur polaire a navigué entre 1991 et 1996 sur cette goélette en aluminium de 36 m, à fond assez plat et double quille relevable, qui s’appelait alors Antarctica.

Sous le nom de Tara, le voilier a pris la mer durant deux ans et demi pour une vaste expédition que nos lecteurs ont pu suivre. Le long des 115.000 km parcourus, 126 scientifiques se sont succédé à bord, multipliant les mesures, océanographiques mais surtout biologiques et focalisées sur leplancton. Des caméras ont filmé, des appareils ont réalisé des analyses génétiques, des biologistes ont effectué des comptages et des identifications : le bilan scientifique est énorme. « Nous en avons pour plus de cent ans à travailler sur ces résultats », nous expliquait Gabriel Gorsky, directeur de l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer, l’un des coordinateurs de l’expédition, alors que son collègue Christian Sardet, hyperpassionné de plancton, nous parlait d’un « trésor ».

Au cours de ce long périple, seules les mers arctiques avaient été délaissées. C’est donc la continuité de cette expédition océanographique qui va être réalisée à partir de mai prochain, pour se terminer le 6 décembre par une arrivée dans le port de Lorient. L’ampleur de l’enjeu scientifique et la richesse de la moisson accumulée par la première partie de l’expédition Tara Oceans méritent que l’on suive cette expédition. Ce que Futura-Sciences ne manquera pas de faire. Restez en ligne et vous découvrirez les coulisses de cette épopée océanographique.

 

 dauphin

Mise à jour investigation océanographique et oanis, le : 24/04/2013 à : 10h25.

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Plancton : l’expédition Tara revient avec plus d’un million de nouvelles espèces

Source image:http://www.eauxdevies.ca/

Article source:http://www.maxisciences.com/

Info rédaction, publiée le 27 septembre 2012
Un animal répondant au nom de Diatom Bacillariophyta (Crédit: Luis Gutierrez Heredia/UCD)

Globigerina Bulloides (Crédit: Johan Decelle)Salpidae (Crédit: Franck Preijger)Radiolaire (Crédit: Franck Preijger)

Après deux ans et demi d’expédition maritime, Tara Oceans nous livre une incroyable fournée de plus d’un million de nouvelles espèces. Cette hausse soudaine fait tripler le nombre d’espèces de planctons connus. Une bonne connaissance de ces êtres minuscules nous aide à mieux connaitre l’état de santé des océans.

Quelque 115.000 kilomètres parcourus et plus d’un million de nouvelles espèces découvertes, c’est plutôt pas mal pour une goélette de 36 mètres. L’expédition Tara Oceans tire le bilan de deux ans et demi passés à parcourir les mers et les océans. Si le bateau a officiellement terminé cette aventure en mars, il a fallu de nombreux mois pour dépouiller les premiers résultats de près de  28.000 prélèvements effectués lors du voyage. Ceux-ci ont permis de découvrir que le monde des planctons est considérablement plus varié que ce que l’on pensait, au point de faire tripler le nombre d’espèces connues.

L’utilisation d’un objectif macro et d’un appareil haute définition a permis à l’équipe de livrer des photos saisissantes de leurs découvertes glanées sur tous les océans de la planète. Or, la présence de plancton est généralement un bon indicateur de la santé des océans puisqu’ils sont à la base de la chaine alimentaire. « Il y a toutes sortes d’êtres microscopiques avec une fonction incroyablement importante pour la planète. Ils assurent son bien-être, génèrent l’oxygène que nous respirons, diminuent la part de CO2 dans l’atmosphère et maintiennent cette planète dans un état habitable pour nous autres êtres humains« , a expliqué Chris Bowler de Tara Oceans à l’AFP.

Si les chercheurs ont mis la main sur des spécimens d’une très grande diversité, certains se révèlent particulièrement étonnants. C’est notamment le cas de l’organisme le plus long connu, un siphonophore de cinquante mètres. En réalité, il s’agit d’une colonie d’individus qui ressemble à un seul être. Ce sont des membres de la même famille qui composent les physalies, des colonies dont les tentacules atteignent la quarantaine de mètres, longtemps confondues avec des méduses.

Un océan Antarctique pollué au plastique

En outre, l’équipe a pu également constater au cours de son voyage que l’océan Antarctique, que l’on pensait épargné par la pollution, était envahi de sacs plastiques à la dérive. Les chercheurs ont ainsi pu retrouver jusqu’à des milliers de fragments de plastique par kilomètre carré. Or, cette matière relâche des toxines dans l’eau et risque d’être confondu avec des méduses par les animaux qui s’en nourrissent. Un fléau qui a déjà fait un nombre considérable de victimes dans les autres océans terrestres.

Après cette salve d’annonce, le bateau continue toujours sa route et vient tout juste de quitter Londres. Il fera escale vendredi 28 septembre à Boulogne-sur-Mer.

Photos

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