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Abysses, les alliances des profondeurs

Crédit photo: france5.fr

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france5.fr

Sylvain Matisse Enquêteur Crédit Photo : Investigation Océanographique et Oanis« Pour la première fois en intégralité sur France 5 le 30 août à 19h, un reportage scientifique d’une durée de 55min concernant l’étude de la vie dans les  grandes profondeurs marines, près des Açores. Un reportage instructif à venir pour nos investigations.« 

Extrait vidéo source CNRS

http://www.cnrs.fr/fr/science-direct/video/video.php#29/08/2014

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Mise à jour investigation oceanographique le : 28/08/2014 à 10h45.

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Génomique: un animal à la reproduction asexuée livre ses mystères

Un rotifère bdelloïde. © Boris Hespeels, Université de Namur (Belgique)

Un rotifère bdelloïde.
© Boris Hespeels, Université de Namur (Belgique)

Article source: techno-science.net/

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Dans le cadre d’un consortium international codirigé par le CEA-Genoscope et l’Université de Namur, le génome d’un rotifère bdelloïde, animal microscopique aux capacités de survie et de reproduction surprenantes et controversées, a été séquencé puis analysé. Les résultats de cette étude, à laquelle ont également participé le CNRS et l’Inra, viennent confirmer les données biologiques et paléontologiques suggérant que les rotifères bdelloïdes se reproduisent de manière exclusivement asexuée depuis des dizaines de millions d’années. Ce « scandale évolutif », considéré jusqu’à présent avec scepticisme par une partie de la communauté scientifique, est maintenant expliqué: l’analyse du génome d’un bdelloïde révèle une structure incompatible avec la reproduction sexuée ainsi que des mécanismes permettant d’éviter les conséquences génétiques néfastes de l’asexualité. Ces résultats sont publiés sur le site de Nature le 21 juillet 2013.

La reproduction asexuée est souvent considérée comme une impasse évolutive. En effet, ce mode de reproduction est censé entraîner au fil des générations une accumulation de mutations délétères (c’est-à-dire engendrant un désavantage pour les organismes qui les portent) conduisant de manière inévitable à l’extinction de l’espèce. Pour cette raison les chercheurs s’intéressent depuis longtemps aux rotifères bdelloïdes, animaux microscopiques au mode de reproduction apparemment strictement asexué (voir Note ci-dessous).

L’analyse du génome du rotifère bdelloïde Adineta vaga a permis de prouver qu’il est incapable de reproduction sexuée. En effet, cette dernière implique que les chromosomes homologues, provenant des deux parents, portent des gènes dans le même ordre. Or les chercheurs ont découvert que les gènes de cet animal existent bien en deux copies mais dans des ordres différents, et parfois même sur un seul et même chromosome: il n’existe donc pas de chromosome homologue comme dans le cas des espèces animales séquencées jusqu’alors. Une telle organisation ne permet pas la formation de gamètes (cellules sexuelles impliquées dans la reproduction), or sans gamètes, pas de reproduction sexuée.

Par ailleurs, l’analyse a révélé des traces abondantes de conversions géniques, une sorte de « copier-coller » génétique au cours duquel une copie d’un ou plusieurs gènes est recopiée sur un autre exemplaire, ailleurs dans le génome, en le remplaçant. Les auteurs de l’étude avancent que ce mécanisme pourrait atténuer grandement l’accumulation de mutations délétères, voire l’éliminer complètement.

Cette étude ne clôturerait pas seulement le débat concernant l’asexualité supposée des rotifères bdelloïdes: de manière peut-être plus importante encore, elle suggère que les scientifiques peuvent maintenant déterminer si une espèce est sexuée ou non en analysant la structure de son génome. Si les rotifères bdelloïdes ont été capables de survivre sans reproduction sexuée pendant des millions d’années, il est probable qu’ils ne soient pas les seuls animaux dans cette situation.

Ainsi cette étude remet en cause l’idée communément admise selon laquelle la reproduction sexuée est indispensable aux espèces animales pour se perpétuer. Elle montre également que l’asexualité est aussi une stratégie évolutive viable sur le long terme pour certaines espèces animales.

Note:

Présentation: Adineta vaga, le rotifère bdelloïde qui fait scandale

Les rotifères bdelloïdes se trouvent en abondance sur toute la surface du globe (principalement dans les milieux humides). Après dessèchement complet ou exposition à des doses énormes de radiations, ils sont capables de réparer leur ADN puis de reprendre une activité métabolique normale. Par ailleurs, les données biologiques et paléontologiques suggèrent qu’ils se reproduisent de
manière exclusivement asexuée depuis des dizaines de millions d’années, un « scandale évolutif » allant à l’encontre des idées reçues mais démontré par les auteurs de la présente étude.

Référence:

“Genomic evidence for ameiotic evolution in the bdelloid rotifer Adineta vaga”, Jean-François Flot et al., Nature, DOI: 10.1038/nature12326.

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Mise à jour investigation océanographique et oanis, le : 24/07/2013 à : 12h20.

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Le voilier de Tara Oceans s’apprête à explorer l’Arctique

Tara est un voilier en aluminium conçu pour la navigation en mers polaires. La forme de sa coque lui permet d'être pris par la glace de la banquise. Dans cette situation, il serait simplement soulevé. © Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

Tara est un voilier en aluminium conçu pour la navigation en mers polaires. La forme de sa coque lui permet d’être pris par la glace de la banquise. Dans cette situation, il serait simplement soulevé. © Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences

Article source: futura-sciences.com

Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences, le :Le 23 avril 2013 à 17h56.
 FuturaSciences

Branle-bas de combat pour l’équipe de Tara Oceans Polar Circle : le navire océanographique va repartir en mer, vers le nord, cette fois, pour des études du plancton, bactéries comprises, tout autour de l’océan Arctique. La région est mal connue et l’enjeu scientifique est considérable. Le travail ne manquera pas pour les océanographes, durant les sept mois de ce voyage.

Le 19 mai 2013, la goélette Tara quittera le port de Lorient et fera route vers Tromsö, en Norvège, un peu au-delà du cercle polaire arctique. À bord, des biologistes et océanographes, notamment du CNRS, de l’EMBL (European Molecular Biology Laboratory) et du CEA, effectueront des analyses de plancton. Que ce soit par la photo où la génétique, ils en étudieront tous les organismes, virus, archées, bactéries, algues et petits animaux. Il n’est pas si fréquent qu’un navire si bien équipé reste si longtemps dans ces régions, qui restent très mal connues alors qu’elles évoluent rapidement sous l’effet du changement climatique.

L’équipage et les scientifiques entameront le contournement de l’océan Arctique dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, commençant par le mythique « passage du nord-est », le long des côtes de la Sibérie. Ils termineront par le non moins célèbre « passage du nord-ouest », à travers l’archipel du Grand Nord canadien, qui ne fut franchi pour la première fois qu’entre 1903 et 1906 par Roald Amundsen sur un petit voilier, le Fram.

 Tara Oceans, une épopée scientifique

Le navire de Tara Oceans est conçu pour ces mers froides et encombrées de glaces puisqu’il a été réalisé pour Jean-Louis Étienne. Le grand explorateur polaire a navigué entre 1991 et 1996 sur cette goélette en aluminium de 36 m, à fond assez plat et double quille relevable, qui s’appelait alors Antarctica.

Sous le nom de Tara, le voilier a pris la mer durant deux ans et demi pour une vaste expédition que nos lecteurs ont pu suivre. Le long des 115.000 km parcourus, 126 scientifiques se sont succédé à bord, multipliant les mesures, océanographiques mais surtout biologiques et focalisées sur leplancton. Des caméras ont filmé, des appareils ont réalisé des analyses génétiques, des biologistes ont effectué des comptages et des identifications : le bilan scientifique est énorme. « Nous en avons pour plus de cent ans à travailler sur ces résultats », nous expliquait Gabriel Gorsky, directeur de l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer, l’un des coordinateurs de l’expédition, alors que son collègue Christian Sardet, hyperpassionné de plancton, nous parlait d’un « trésor ».

Au cours de ce long périple, seules les mers arctiques avaient été délaissées. C’est donc la continuité de cette expédition océanographique qui va être réalisée à partir de mai prochain, pour se terminer le 6 décembre par une arrivée dans le port de Lorient. L’ampleur de l’enjeu scientifique et la richesse de la moisson accumulée par la première partie de l’expédition Tara Oceans méritent que l’on suive cette expédition. Ce que Futura-Sciences ne manquera pas de faire. Restez en ligne et vous découvrirez les coulisses de cette épopée océanographique.

 

 dauphin

Mise à jour investigation océanographique et oanis, le : 24/04/2013 à : 10h25.

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