
Les chercheurs du Southwest Research Institute (SwRI – États-Unis) se sont notamment appuyés sur les données fournies par la sonde Cassini et son spectromètre de masse lors de son passage à proximité directe d’Encelade, en octobre 2015. En détaillant la composition chimique des geysers qui s’échappent de la croûte glacée de la lune de Saturne, ils ont conclu que son océan est probablement plus complexe que prévu. © Nasa, JPL-Caltech

Des images capturées par Galileo. À gauche, Europe en couleurs naturelles. À droite, une version qui fait ressortir les différences de couleurs et sur laquelle on perçoit la zone jaune — au centre gauche — qui révélerait la présence de chlorure de sodium. © Nasa, JPL, Université de l’Arizona

Matisse sylvain webmaster et auteur – Crédit photo / revue Sparse par Cédric de Montceau © 2019 photo soumise à autorisation pour être reprise.
Notre rubrique océanographie interplanétaire s’étoffe tout naturellement.
Dossier :
Au niveau de notre système solaire, j’ai mis le cap sur quelques cibles et parmi elles deux lunes glacées.
Pourquoi mon choix se porte sur ces deux satellites naturels ? D’après les experts en exobiologie la présence d’eau en surface de Encelade et de Europe par exemple offre la possibilité de découvrir une forme de vie.
Focus
Lune blanche !
Première candidate ,Encelade qui est un satellite de Saturne, dont le diamètre avoisine les 500 km. Elle a été découverte par William Herschel en 1789 Cette lune tourne autour de la planète Saturne en une trentaine d’heures. Sa couleur blanche est éclatante et nous devons cette information à la sonde spatiale Voyager 2 qui était dans les parages en 1980. La particularité de cet astre glacé c’est qu’il contient des vastes étendues d’eau sous sa banquise. Des geysers qui sont actifs par séquences trahissent une source de chaleur. Les scientifiques tentent depuis de comprendre et émettent l’idée que cette lune subit des forces de marée et soupçonnent alors une certaine activité volcanique, ce qui voudrait dire qu’elle contient une ou plusieurs sources chaudes hydrothermales comme il en existe au fond de nos océans sur terre.
Ceci autorise une forme de vie qui pourrait en engendrer d’autres sous certaines conditions. En absence de rayonnement solaire la photosynthèse ne peut pas fonctionner, en revanche le processus de chimiosynthèse est tout à fait possible puisque cela a été démontré dans les abysses sur notre planète. Les exobiologistes pensent que la genèse de la vie au sein même de notre planète a peut-être été possible de cette manière.
Alors est-ce que Encelade et Europe (lune de Jupiter) bénéficient de cette alchimie naturelle ? C’est ce que tente de découvrir les experts.
Europe lune de Jupiter
Europe est le quatrième plus gros satellite de Jupiter !
Cette lune de la géante Jupiter présente aussi une surface gelée sa température maximale est de −150 °C, , . Cette surface est épaisse de plusieurs kilomètres et dessous se cache probablement une vaste étendue d’eau liquide tel un océan dont l’estimation est d’environ 90 kilomètres de profondeur. Tout comme Encelade, des geysers ont été détectés à sa surface.
La sonde Galileo a fournit quelques indices.
Chimie prébiotique
Afin d’obtenir des traces de bio signatures ou des éléments qui confirment une existence de chimie prébiotique les scientifiques étudient le type de mission adéquat afin de pourvoir analyser les geysers de ces deux lunes Encelade et Jupiter, car c’est primordial d’obtenir le plus d’informations possible et ainsi espérer découvrir au moins des micro organismes ce qui ,validerait alors que la vie sur terre n’est pas un incident et que nous ne sommes pas les seuls êtres vivants sur notre seule planète. Les scientifiques ont besoin de preuves et c’est en sondant les glaces et en les examinant, que celles-ci révéleront ce qu’elles contiennent exactement et aussi pour voir si leur composition est identique ou non aux lacs gelé , et aux banquises de notre planète. Ceci est palpitant.
Europa Clipper est une mission validée par la NASA
Le lancement d’une sonde spatiale de 6 tonnes emportant 350 kg d’instruments scientifiques dont un radar permettant de sonder l’océan sous la glace est programmé .
Objectif : envoyer une sonde en orbite autour d’Europe, un satellite de Jupiter, pour observer en détail s’il existe des conditions qui sont favorables à l’émergence de la vie.
Le laboratoire JPL travaille sur ce projet et si tout se passe bien cette mission verra le jour dans les 3 à 5 prochaines années.
La NASA a confirmé le 19 août 2019 qu’elle lancera bien une mission spatiale vers cette lune vers 2025. Pas question toutefois de s’y poser : la sonde ne fera que survoler Europe. (Source)
Cameron a fait avancé l’océanographie et ceci aide à présent les exobiologistes.
Ce n’est pas pour rien si j’ai rendu hommage à James Cameron dans mon second livre, OANI compléments d’investigation ( Aux éditions SAINT MARTIN – décembre 2019- en intro du chapitre 3 ), l’explorateur plus connu en tant que réalisateur ( le Titanic, Avatar etc).
A propos de chimiosynthèse :
En 2012 DEEPSEA CHALLENGE explore la fosse des Mariannes à plus de 10 600 mètres de profondeur.
La découverte de structures filamenteuses assimilées à une communauté de micro-organismes ont été aperçues dans un affleurement rocheux du Sirena Deep qui se nourrissent de molécules libérées par des processus géologiques à plus de 10,4 kilomètres sous la surface de l’eau et ceci représente une découverte majeure dans de telles profondeurs et dans une obscurité totale ,ceci est même une première!
Kevin Hand, exobiologiste de la NASA, explorateur National Geographic et auteur principal de l’étude dira:
« La découverte de cet éventuel écosystème de micro-organismes qui survit grâce à la chimiosynthèse dans la région la plus profonde et la plus sombre de nos océans pourrait nous donner des informations précieuses sur le potentiel de vie dans les profondeurs d’Europe » .
« C’est peut-être à ça que ressemble la vie à des milliards de kilomètres de nous », écrit James Cameron.(source)