Hier, mercredi 05 février 2020 , j’ai ouvert une catégorie Océanographie interplanétaire .
Ci-dessous j’inclus cet article du média Futura-Sciences qui rentre dans le cadre de cette nouvelle rubrique mais aussi dans la rubrique exobiologie .
Découvrons ensemble l’une des cibles et ses caractéristiques de la NASA ,grâce à site web spécialisé en science.
En bonus j’ajoute une vidéo

Les chercheurs du Southwest Research Institute (SwRI – États-Unis) se sont notamment appuyés sur les données fournies par la sonde Cassini et son spectromètre de masse lors de son passage à proximité directe d’Encelade, en octobre 2015. En détaillant la composition chimique des geysers qui s’échappent de la croûte glacée de la lune de Saturne, ils ont conclu que son océan est probablement plus complexe que prévu. © Nasa, JPL-Caltech
Article et illustration crédit : futura-sciences.com/
Nathalie Mayer
Journaliste
Sous la glace d’Encelade, une lune de Saturne, pourraient se jouer des processus géochimiques plus complexes que ne l’avaient imaginé jusqu’alors les chercheurs. Des processus susceptibles d’offrir à la vie un environnement propice à son épanouissement.
Encelade, c’est une petite lune de Saturne. Elle est géologiquement active. Sous sa croûte glacée, se cache un océan d’eau liquide trahi par des geysers de vapeur, de glace et de gaz divers qui s’élèvent à des centaines de kilomètres au-dessus de sa surface. Et ce sont justement ces geysers que des chercheurs du Southwest Research Institute (SwRI – États-Unis) ont étudiés pour y trouver des indices révélant les conditions qui règnent sous la glace d’Encelade. Leur conclusion : l’océan qui baigne cette lune de Saturne est plus complexe que prévu.
« En détaillant la composition des geysers d’Encelade, nous pouvons en apprendre davantage sur la nature de son océan, comment il en est arrivé là et s’il fournit des environnements où la vie telle que nous la connaissons pourrait se développer », raconte Christopher Glein, chercheur, dans un communiqué du SwRI. Et son équipe a justement mis au point une nouvelle technique d’analyse et des modèles géochimiques inédits qui leur ont permis d’estimer la concentration en CO2 dissoute dans l’océan à partir de celle du panache.
Cette dernière semble vouloir s’expliquer par des réactions géochimiques entre le cœur rocheux de la lune et l’eau liquide de son océan caché. Plus précisément, par la dissolution et la formation de certains mélanges de minéraux contenant du silicium et du carbone au fond de cet océan. « Il semblerait qu’Encelade soit le théâtre d’un événement de séquestration massif de CO2 dans son noyau, un événement semblable à celui que les chercheurs aimeraient reproduire sur Terre pour contrer le réchauffement climatique », commente Christopher Glein.
Des sources hydrothermales à la vie
Un autre phénomène qui contribue à la complexité du cœur d’Encelade, c’est la présence probable de sources hydrothermales. La sonde Cassini avait d’abord révélé la présence au cœur des geysers, de minuscules particules de silice, puis celle d’hydrogène gazeux. Deux produits chimiques qui sont considérés comme des marqueurs des processus hydrothermaux. Des processus qui, au fond de l’océan, génèrent des fluides chauds, riches en énergie et chargés de minéraux qui permettent à des écosystèmes uniques de prospérer. Et potentiellement susceptibles de soutenir la vie. « Nous n’en avons trouvé aucune preuve, mais des indices intéressants que des conditions propices à la vie pourraient exister sous la croûte glacée de cette lune », note Hunter Waite, chercheur au SwRI.
- En utilisant de nouveaux modèles géochimiques, des scientifiques ont découvert que la concentration en CO2 dans l’océan d’Encelade peut être contrôlée par des réactions chimiques au fond de la mer.
- Ajoutant à cette découverte, celles, antérieures, d’hydrogène et de silice, ils suggèrent des environnements géo chimiquement complexes dans le noyau rocheux.
- Une complexité qui aurait le potentiel de créer des sources d’énergie susceptibles de soutenir la vie.
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