Le triangle des Bermudes selon un océanographe.

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Mystère du triangle des Bermudes : l’hypothèse des vagues scélérates.

Article source : futura-sciences.com/

Par Jean Luc Goudet mis à jour le 17/08/2018

Et voilà une nouvelle explication au mystère du triangle des Bermudes. Même si cette région n’est pas plus dangereuse que n’importe quelle autre zone similaire de l’océan, la légende perdure. Cette fois, un océanographe accuse les vagues scélérates, ces murs d’eau mal expliqués qui ont effectivement coulé des navires et abîmé des plateformes pétrolières.

Dans un documentaire télévisé, dont il est coutumier, l’océanographe britannique Simon Boxall, de l’université de Southampton, a lancé une nouvelle hypothèse pour expliquer des disparitions de navires dans cette zone de l’océan Atlantique formant un triangle entre les îles Bermudes, la pointe de la Floride et l’île de Porto Rico. Depuis les années 1960, le « mystère du triangle des Bermudes » agrémente les conversations, fait vendre des livres et des articles de journaux, assure le succès d’émissions de télévision et attire des internautes sur des vidéos ou vers des illuminés. À chaque nouvelle hypothèse, il est de bon ton d’affirmer que « le mystère du triangle des Bermudes est (ou est peut-être) résolu ». Nous allons donc nous aussi affirmer que le mystère du triangle des Bermudes est peut-être résolu après la désignation d’un nouveau suspect.

Accusé par Simon Boxall, le mis en examen n’est pas extraterrestre et n’a pas commis ses crimes avec une arme réalisée grâce à une physique inconnue. La météorologie particulière de la région engendrerait un nombre élevé de vagues scélérates, explique le scientifique. Ces « murs d’eau », comme ils sont souvent décrits, se rencontrant au large, peuvent atteindre 30 mètres. Pour simplifier, ce sont des vagues abruptes et bien plus hautes que toutes les autres, au sein d’un mouvement de surface apparemment normal. Leurs dimensions les rendent capables de détruire ou de faire chavirer des navires de grandes tailles.

En 1, à gauche, un supertanker de près de 460 mètres de long, le plus long bâtiment maritime du monde. En 2, une vague de hauteur classique par temps de tempête, soit environ 12 mètres. En 3, une vague scélérate de quelque 30 mètres de haut et en 4, un Homme. © Baltimorax, Wikipedia, DP

Le triangle des Bermudes attend d’autres hypothèses

Longtemps, les témoignages de marins sont restés trop imprécis pour que le phénomène, très rare et inexplicable, puisse être étudié sérieusement. La physique les considérait comme quasiment impossibles. Mais le premier janvier 1995, une vague de ce genre, de 20 mètres, a frappé une plateforme pétrolière, Draupner, en mer du Nord, et a pu être précisément mesurée. Des études ont fait progresser la compréhension de ce phénomène exceptionnel, grâce aux mathématiques ou par simulation à l’aide de la lumière ou de l’hélium liquide. Une vague plus haute que les autres peut apparaître au sein d’une ondulation. La question est de savoir s’il est possible de prévoir un tel événement isolé ou, au moins, le risque d’en rencontrer un. Leur fréquence pourrait être plus élevée que ce qui était supposé, d’après une étude publiée en mars 2017, basée sur l’observation de la vague Andrea, qui avait touché la plateforme Ekofisk, en mer du Nord.

Le saviez-vous ?

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