Les mers extrême-orientales dévoilent leurs secrets

© Photo : Steven Haddock

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Article source:french.ruvr.ru/

Par La Voix de la Russie | Au cours de ces dernières années, les chercheurs extrême-orientaux ont découvert plus de 300 espèces vivant dans les eaux profondes, a déclaré Andreï Andrianov le directeur de l’Institut de la biologie de la mer de la filiale d’Extrême-Orient de l’Académie russe des sciences de Russie. Andrianov a fait cette annonce lors du forum international « La nature sans frontières » à Vladivostok.

Ce sont les recherches dans les eaux profondes de la fosse Kouriles-Kamtchatka qui se sont avérées les plus fructueuses. Les chercheurs ont pu découvrir de véritables oasis de vie à plus de 5 kilomètres de profondeur. Plus de 700 espèces furent remontées à bord du navire de recherche, dont la moitié est inconnue. Des recherches qui ont été menées il y a quelques années en mer du Japon ne furent pas moins productives : en tout plus de 200 espèces furent découvertes, principalement des invertébrés. Ces nouvelles découvertes offrent de nouvelles possibilités au développement de la pharmacologie et l’obtention de nouveaux types de médicaments, est persuadé l’expert de l’Institut de l’océanologie de l’Académie des Sciences de Russie Mikhaïl Flint.

« Un spectre d’antibiotiques que nous obtenons des sources terrestres, est en train de perdre son efficacité. La faune océanique, y compris celle qui vient des eaux profondes, apporte un certain nombre de substances médicales qui sont synthétisées dans des conditions de laboratoire », explique le chercheur. « Par ailleurs, nous avons découvert un certain nombre d’espèces qu’il sera possible d’élever. Nous obtiendrons alors des cultures qui peuvent être utilisées dans la fabrication des médicaments actifs dont nous avons besoin. »

Les chercheurs espèrent obtenir des organismes des profondeurs de l’océan et des récifs de corail à effet antibiotique. De nouveaux poisons peuvent également être élaborés. On peut les utiliser en petites quantités pour bloquer les processus non souhaitables pour l’organisme. Les chercheurs ont également discuté lors du forum de Vladivostok les questions de monitoring dans la zone de la centrale nucléaire de Fukushima, et ont évoqué l’influence des eaux rejetées depuis la centrale sur la faune et la flore marine. Le gouvernement devrait renforcer le contrôle de la qualité des ressources biologiques des mers d’Extrême-Orient. Des organismes gouvernementaux comme l’Agence fédérale pour la pêche (Rosrybolovstvo) ou le Service de contrôle des droits des consommateurs et de protection de la santé (Rospotrebnadzor) devraient avoir pour mission de protéger la population et la nature de la contamination radioactive et exclure toute possibilité de la consommation des produits contaminés, souligne le vice-directeur du comité de la Douma d’Etat pour les ressources naturelles et l’écologie Maxime Chingarkine.

« Il est absolument nécessaire de renforcer le contrôle. Le Japon a réduit de dix fois la norme minimale de concentration des substances radioactives dans les aliments. C’est une capitulation dans la question de la défense des intérêts des habitants du pays en ce qui concerne la concentration des radionucléides dans les fruits de mer. »

 Les chercheurs russes estiment que le monitoring par satellite des phénomènes, comme la circulation synoptique, devrait être renforcé dans l’océan. Il s’agit de l’interaction de l’océan avec l’atmosphère qui influence le mouvement des masses d’eau. Il s’agit des changements à l’échelle de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres. Ce type de surveillance est nécessaire pour pouvoir corriger rapidement des pollutions transfrontalières de l’eau dans les mers extrême-orientales.

Rédaction en ligne, Oleg Nekhaï


Source
la voix de la russie
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Mise à jour investigation océanographique et oanis, le : 13/10/2013 à 13h50.

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