21.08.2012, 20:04
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Article source:http://french.ruvr.ru/
lia Kramnik, Rédaction en ligne
Un événement important se produira cet automne dans l’histoire de la Marine russe. Pour la première fois depuis l’effondrement de l’URSS, des sous-marins, construits d’après des nouveaux projets, intégreront la flotte militaire.
Dans le cadre du programme national de l’armement pour la période 2011-2020, la flotte devrait recevoir au moins 16 sous-marins nucléaires, ce qui va certainement augmenter la capacité de la flotte. Mais on ignore pour l’instant à quel point la marine russe sera renforcée.
Le croiseur sous-marin « Iouri Dolgorouki » du projet 955 sera certainement le primier à intégrer la flotte militaire de Russie. Actuellement le navire passe des tests finaux. En même temps, le missile balistique R-30 Boulava fera officiellement partie de l’armement russe. La mise en service d’un des plus importants navires porte-missiles marquera la fin de l’épopée de la création du nouveau complexe d’armement stratégique qui doit faire partie de l’arsenal de la marine nucléaire. Après « Iouri Dolgorouki», ce sera au tour d’une série de navires porte-missiles, dont la construction commence à s’accélerer au chantier naval Sevmach. Le second navire de la série « princière », « Alexandre Nevski », sera donné à la flotte avant le début de 2013. Les deux porte-missiles devront se rendre dans la région du Pacifique, sur la base de Viliutchinsk.
Le troisième navire, « Vladimir Monomaque », devra bientôt être mis à l’eau. Cet événement devrait se produire en automne 2012, ou en hiver 2013, tandis que l’exploitation de « Vladimir Monomaque » est prévue pour 2014. La construction du quatrième navire porte-missiles, le « Kniaz Vladimir » (Prince Vladimir) a déjà considérablement avancé, tout comme l’élaboration des navires de cinquième et de sixième série. Si les travaux vont avancer avec ce rythme, on peut espérer que la mise en service des huit navires du projet 955 sera réalisée vers les années 2020-2023.
Les navires porte-missiles de ce nouveau projet sont nombreux et au fur et à mesure que le financement augmente et la chaîne de production s’améliore, le rythme de travail s’accélère au chantier naval. Ainsi, il a fallu 17 ans pour descendre « Iouri Dolgorouki » sur l’eau, tandis que pour les navires « Alexandre Nevski » et « Vladimir Monomaque », ce délai représentera à peine 8 ans. Ensuite, les délais de construction devraient être réduits jusqu’à 6 ans.
Le rythme de construction des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) laissent l’espoir que le plan de la mise en exploitation de huit nouveaux porte-missiles sera réalisé d’ici à 2020. Et en parallèle, des sous-marins construits encore à l’époque soviétique continuent à être exploités par la Marine russe. Six navires SNLE du projet 667BDRM « Dauphin » vont continuer à servir la flotte russe jusqu’en 2020, et un ou deux navires porte-missiles du projet précédent 667BDR devraient également être concervés dans la marine.
Dans les conditions actuelles, le principal problème de la flotte militaire de Russie, c’est le développement de la production des missiles Boulava. Les SNLE du nouveau projet doivent être équipés chacun de 16 missiles. Pour les navires du projet amélioré 955A, il en faut 20 pour chaque navire. Ainsi, en tout, pour huit porte-missiles, 148 missiles Boulava devront être fabriqués, sans compter la réserve des armes pour les tests supplémentaires et les exercices militaires. Cela signifie que la production des missiles R-30 devrait atteindre au minimum 170-180 armes. A l’heure actuelle, « Iouri Dolgorouki » est entièrement équipé de missiles, et « Alexandre Nevski » le sera bientôt.
Ces chiffres inspirent confiance en ce qui concerne la sûreté de la partie maritime du bouclier nucléaire national. Cependant, l’état général des forces sous-marines russes est loin d’être idéal. La flotte militaire de Russie manque par exemple de navires multi-cibles, capables d’agir dans des environnement différents. Ce sont ces navires qui sont nécessaires pour le soutien des forces russes dans les zones de conflit et la destruction des porte-missiles ennemis en cas de guerre nucléaire.