A bord du « Deepsea Challenger », le cinéaste canadien James Cameron vient de battre le record mondial de la plongée solo en submersible la plus profonde, à 8.200 mètres sous la surface de l’eau, au large de Papouasie Nouvelle Guinée. Mais le réalisateur de »Abyss » et de « Terminator » ne compte pas s’arrêter là. Son prochain objectif : atteindre le point le plus profond de l’océan, la fosse des Mariannes, au cours des semaines à venir.
Le point connu le plus bas de cette fosse de l’Océan Pacifique se situe à 11.034 mètres en dessous du niveau de la mer. La première et dernière fois que des hommes ont visité ces ténèbres océaniques, il y a 50 ans, les deux explorateurs Jacques Piccard et Don Walsh ne sont restés que 20 minutes sur le plancher de l’océan. Cameron tentera l’exploit d’y passer 6 heures.
Le submersible étant équipé de plusieurs caméras et de Led, Cameron pourra filmer la vie des abysses. Car vie il y a. En 1960 Piccard et Walsh avait observé un poisson abyssal de 30 centimètres de la forme d’une sole, et une crevette.
Cameron aura beaucoup plus de temps pour observer la vie environnante. Découvrira-t-il de nouvelles espèces, voire des monstres des profondeurs océaniques qui font tant fantasmer ?
Le « Deepsea Challenger » est un submersible conçu pour plonger à pic et résister à une pression insoutenable : à 11 kilomètres de profondeurs, la pression est estimée 11.250.000 kilos par mètre carré.
Sous l’effet de la pression, le submersible devrait même se rapetisser de 6 centimètres une fois arrivé à bon port, si l’on ose dire. La descente devrait durait une heure et demie, tout comme la remontée.
Cameron n’est pas la seule célébrité fascinée par les profondeurs océaniques. Le milliardaire britannique Richard Branson affirme qu’il possède un submersible capable de réaliser le même exploit. Mais déjà bien préparé, Cameron devrait-être le premier à réaliser cet exploit.
Le cinéaste ne sous-estime cependant pas les risques de l’expédition : « Bien sur que je suis inquiet. Mais pour un explorateur, c’est plutôt bon signe ».
Plus d’infos sur le site de National Geographic, sponsor de cette exploration.